Friday, May 30, 2014

COMPAGNIE DES MOUSQUETAIRES D'ARMAGNAC : Tous pour Un - Un pour Tous


En allant goûter l’Armagnac, nous allons au pays des trois Mousquetaires. Nous allons découvrir ce magnifique département qu’est celui du Gers. Mais pour La Gazette de Œnophiles, De Vigne en Bouche, nous souhaitons vous présenter l’une de nos découvertes marquantes : 
celle de la « Compagnie des Mousquetaires d’Armagnac » et de la patrie de Charles de Batz-Castelmore d’Artagnan, plus connu sous le nom de d’Artagnan.

Serions-nous Mousquetaire, si la Gascogne ne s’était ainsi révélée avec ses charmes attachants ? être Mousquetaire, c’est avoir une préférence marquée pour l’eau-de-vie d’Armagnac et la région qui  la produit.  Voici la Gascogne. Toujours de l’armagnac, « eau-de-vie des demi-dieux ».

En présence du Duc de MONTESQUIOU FEZENSAC, le Capitaine Jean ARNAUD, Etat-Major de la « Compagnie des Mousquetaires d’Armagnac », nous avez ainsi harangué.    
       
« Permettez-moi, Mousquetaires du Monde, de vous interpeler aussi orgueilleusement. Comment pourrait-il en être autrement. L’orgueil est notre marque et la vôtre. Serions-nous, sans lui, ce que nous sommes. Mais, vous le savez bien, cet orgueil là est l’inverse de la prétention – Il est vertu. »


 Intronisé Mousquetaire d'Armagnac le 20 septembre 1975

Vive d’Artagnan

N’en déplaise aux admirateurs de Dumas, d’Artagnan a bel et bien existé et il est gascon. Charles de Batz de Castelmaure est né vers 1611 au château de Castelmaure, près de Lupiac, d’un père de petite noblesse et d’une mère elle-même fille du seigneur de d’Artagnan, apparenté aux Montesquiou. Entré vers 1640 au Régiment des gardes, il intègre vers 1644 la compagnie des Mousquetaires et se distingue par sa bravoure. 

Lors du mariage du roi avec l’infante d’Espagne, c’est lui qui est chargé d’escorter le cortège royal jusqu’à Saint-Jean-de-Luz. Il est tué au cours de la guerre de Hollande, le 25 juin 1673, lors du siège de Maëstricht.


La Compagnie des Mousquetaires d’Armagnac existe depuis le 7 août 1951. Ses buts : faire mieux connaître la région d’Armagnac et du pays Gascon et particulièrement l’Armagnac.

Ce fut le Général BASTON qui fonda la Compagnie assisté de 19 Dignitaires, parmi lesquels : Ayméri de MONTESQUIOU, descendant de D’ARTAGNAN. 
Composition de l’Etat-Major .
Un capitaine : Ayméri de MONTESQUIOUChâteau de MARSAN 32700 Aubiet et son Etat-Major, comprenant 2 Capitaines-Lieutenants et 24 Lieutenants. 
Grades :
Capitaine d’Honneur, 
Capitaine-Lieutenant, 
Lieutenant, 
Mousquetaire, à l’étranger plusieurs escadrons. 
Médaille : Une croix de Malte émaillée blanc, portant au cœur le blason de la Compagnie des Mousquetaires, portée en écharpe par un ruban bleu.

Lupiac (Gers) le Château de Castelmore 
où naquit d’Artagnan vers 1611
  
La statue de d’Artagnan

Qui dit Compagnie des Mousquetaires signifie commandement, dans notre culture, les commandements ne sont pas vraiment à la mode. Il faut toujours faire attention pour ne pas paraître  autoritaire. Ici, pour y avoir était admis, le grade désigne surtout un titre de gloire rendant hommage à l’histoire de France et à son armagnac eau-de-vie merveilleuse. Je vous l’assure, il y a du panache et de la bravoure dans les chapitres  de la Compagnie des Mousquetaires. Je me souviens, j’avais ressenti de l’émotion durant mon intronisation, un souffle de l’histoire en moi, des récits de cap et d’épée, de ce cher Alexandre Dumas  (mes lectures favorites de jeunesse). Il y a dans ces chapitres grandioses du prestige, de la classe, tout un protocole, qui vient nous chercher au plus profond de notre être. Événement très chic, avec cravate ou nœud  papillon de rigueur, on ne badine pas chez les Mousquetaires. Rigueur, solennité, convivialité sont trois des qualités qui caractérisent la Compagnie des Mousquetaires d’Armagnac.


Jean Claude Denogens Mousquetaire d’Armagnac
conférencier de « l’eau-de-vie des demi-dieux »
 pour le monde anciens combattants au Canada.

La Gascogne, dont la capitale était Auch, a formé les départements du Gers, des Landes et des Hautes-Pyrénées. C’est dire que c’est un vrai pays de cocagne. Les volailles, en Gascogne, sont d’une rare finesse, aussi bien les poulets que les dindes, les oies et les canards. Le gibier est abondant et divers. La charcuterie y est de premier ordre. Les truites des gaves sont exquises, et les brochets, les aloses et les saumons également. Les vins sont mieux que convenables, et l’armagnac termine si bien un bon repas. Le glorieux armagnac avec ses trois crus : le bas-Armagnac, la Ténarèze et le haut-Armagnac. Le meilleur est évidemment le bas-Armagnac. L’économie dans le Gers tourne principalement autour de l’agriculture et du tourisme culinaire.

« L’eau-de-vie d’Armagnac
c’est le bras de fer de d’Artagnan »

Voici un court extrait d’une de mes conférences dans mes tournées sur l’œnophilie au Québec.

Mousquetairement vôtre

Par l’appartenance à cette honorable confraternité, en ce qui me concerne, et en tant que Mousquetaire d’Armagnac. Je suis fier de vous parler d’un produit de charme, l’eau-de-vie d’Armagnac et la région qui la produit.

« Depuis longtemps cette noble eau-de-vie,
la plus ancienne fabriquée en France est
considérée comme la source de toutes les
vertus viriles et de tous les enthousiasmes
féminins …»

La sage technique de déguster l’Armagnac.

Dans bien des pays, notamment les pays nordiques, on boit plus 
d 'alcool qu’en France.

 « Le Français en général ne boit pas d’alcool, il le déguste. Voyez-le, devant son petit verre  d’armagnac couleur ambrée : il le regarde; il le contemple. Il réchauffe la liqueur en tenant son verre à pleine main. Il en laisse s’écouler quelques gouttes dans sa bouche. Il les réchauffe encore en ne les avalant pas tout de suite. Il ferme les yeux. L’eau-de-vie se répand, se dilue, disparaît… Cette liqueur unique, la plus vieille de France, fera naître une volupté infinie pendant de nombreuses et longues minutes. Rarement en dégustation, le Français en boira un second verre, et certainement pas le Mousquetaire. »

La Gascogne est fière de ses Mousquetaires qui perpétuent les traditions, Ô combien agréables, pour le corps et l’esprit. L’Armagnac, eau-de-vie de Gascogne et son fleuron, ses origines
remontent au Moyen-âge. C’est au XVI ème siècle, après la Réforme, que l’eau de vie devient une boisson. Mais vers 1878, le phylloxéra détruit la quasi-totalité du vignoble; peu à peu la vigne se réimplante dans l’Armagnac et c’est en 1909 qu’un décret délimite la zone de production de cette eau de vie à Appellation d’Origine. 

Situé au cœur de la paisible Gascogne, le vignoble englobe une grande partie du département du Gers. On y distingue trois régions de production : 
à l’ouest, le Bas-Armagnac, qui a des sols relativement acides à dominante sableuse, à l’est, le Haut-Armagnac, essentiellement calcaire, entre les deux, la Ténarèse, constituée de terrains argilo-calcaires mêlée de sable. Le vignoble est composé de onze cépages, parmi lesquels on peut citer :
l’Ugni blanc, le Colombard, le Folle blanche, qui est le Picquepoul d’autrefois. 

L’Armagnac est obtenu par la distillation des vins blancs récoltés sur l’aire d’appellation. Ils doivent satisfaire aux caractéristiques suivantes : une franchise de goût, un degré alcoolique faible (8 à 9 degrés) une acidité totale importante. La distillation se déroule dès la fin des vendanges et jusqu’au 31  Mars qui suit la récolte. Elle se fait traditionnellement à l’aide de l’alambic « Armagnacais » dans lequel le vin est distillé de façon continue. A la sortie de l’alambic, l’eau de vie est incolore et titre entre 52 et 72 degrés, le vieillissement dans des fûts de chêne permet aux eaux de vie de s’affirmer et de s’enrichir. L’eau-de-vie produite est logée en fûts de chêne de Gascogne, le logement traditionnel est la pièce de 400 litres. Au cours de leur long sommeil dans les chais de vieillissement, les fûts cèdent à l’Armagnac leur tanin, lui donnant ainsi sa belle robe ambrée; l’eau-de-vie s’affine, s’arrondit, et développe son bouquet dans lequel on se plaît à retrouver les parfums de la prune de la noisette, de la violette.

Livré à la consommation à un degré alcoolique de 40 degrés l’Armagnac doit être dégusté avec patience pour le plaisir des yeux, de l’odorat, du palais. C’est une eau-de-vie plus colorée que les cognacs, elle est plus rustique, plus mordante. Lorsque l’Armagnac est dans le verre, on savoure ses arômes, son goût, on s’interroge sur les éléments de qualité, le terroir, le climat, le cépage. En bouteille, l’Armagnac n’évolue plus. On peut le conserver à condition de laisser la bouteille debout afin que l’alcool n’attaque le bouchon.

Au pays du Gers, la population est 189,000 habitants. Le climat est extrêmement doux, la température moyenne annuelle est souvent de 35 C. Montréal est a quelques 5 000 kilomètres  de Condom, Paris est a 644 kilomètres de Condom, Bordeaux est a 137 kilomètres, et Auch est a 43 kilomètres de Condom.

Au Québec dans les succursales de notre SAQ nous disposons de 46  Armagnac disponibles.
Mais nous avions été habituée a une distribution par Pernod Entrepise : Avec la marque « Marquis de Montesquiou » 

« Élaboré avec passion selon les méthodes traditionnelles à Eauze, capitale de l’armagnac. L’Armagnac Marquis de Montesquiou, propose une association d’eau de vie d’une exceptionnelle richesse gustative, libérant des parfums fruités de vanille, de cacao, et de miel. Dorées d’une belle robe cuivrée, ces cuvées de prestige incarnent à la perfection pout le savoir faire des hommes du pays gascon.»


Compagnie Des Mouquetaires d’Amagnac
4, Rue de la République
32000 AUCH
Tél + 33 (0) 5 62 05 38 15

Logo de la Croix de Mousquetaire 
                     
Bouteille d'armagnac



                                                                    



Tuesday, May 20, 2014

LA CONFRÉRIE DE LA CHAÎNE DES RÔTISSEURS

La « Confrérie de la Chaîne des Rôtisseurs »
Association Mondiale de la Gastronomie.

« Il faut soigner le corps pour que l’âme s’y plaise »
                                     ( Saint François de Sales )

C’est une belle et prestigieuse chaîne d’amitié de la Gastronomie  sans fin, qui font la joie de vivre. D’aucuns se laissent tenter par les seuls bailliages les plus savoureux sur notre planète, le gastronome court ou plutôt vole, des pyramides d’Egypte à la baie de Rio ou de Capri au temple d’Angkor, en jetant un coup d’œil au passage à Paris et aux gratte-ciel New-Yorkais. C’est cela la Chaîne des Rôtisseurs dans le monde. Brillat-Savarin, dont nous vénérons la mémoire a écrit :

« Convier quelqu’un à sa table, c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous votre toit ».

La gastronomie est un des aspects les plus élevés de notre civilisation. Être gastronome c’est savoir apprécier la bonne nourriture et les bons vins comme l’on sait apprécier la belle musique et les beaux tableaux. Or, la gastronomie est un art difficile en ce sens qu’il ne consiste pas seulement à reconnaître les mérites des recettes les plus compliquées et les plus rares, mais bien à distinguer les qualités de mets considérés parfois comme simples, mais susceptibles d’atteindre aux plus hauts sommets quand ils sont parfaitement .accommodés.

« Si les mets représentent le corps du bien-vivre, 
le vin en est l’esprit ».
( Clifton Fadiman )
                                             
C’est en 1248, sous le règne de Louis IXe ( futur Saint-Louis roi de France ) que fut fondée la Corporation des Rôtisseurs, réservée à l’origine aux Rôtisseurs d’Oies dite : « Les Ayeurs ou Oyeurs ». Le prévôt de Paris Étienne Boileau, fut désigné pour mettre un peu d’ordre dans l’organisation des métiers. Chaque Confrérie se plaçait sous la protection d’un saint Patron, Laurent pour les ayeurs ou oyeurs, c’est-à-dire les rôtisseurs. Les ayeurs ou oyeurs, primitivement, ne rôtissaient que des oyes, nous écrivons aujourd’hui oies. Cet animal fort prisés de tout temps. 
« Charlemagne dans ses capilaires, recommande d’en tenir les maisons de campagnes abondamment fournis. Le nom de rôtisseur se substitua définitivement à celui d’oyeurs vers le milieu du XVe siècle, et Rabelais, ne parle déjà plus que de rôtisseurs. Madame Necker écrivait : « Sous Louis XIV, des Iroquois étant venus à Paris ne furent émerveillés que des boutiques de rôtisseurs. »
En 1789 comme toutes les Corporations, elle fut dissoute. A Pâques 1950 un groupe de gastronomes, fit le serment de restaurer cette corporation sous la présidence de CURNONSKI.


Pendant plus de quatre siècles, la Confrérie des Rôtisseurs cultive et développe les arts culinaires, respectant tous les critères de professionnalisme et de qualité exigés par la « Table royale », jusqu’à la dissolution du système de guilde pendant la Révolution française, en 1793. Les Rôtisseurs sont en veilleuses jusqu’en 1950, date à laquelle le Dr. Auguste Bécart, les journalistes de renom Jean Valby et Curnonski (élu « Prince des Gastronomes » ), et les chefs Louis Giraudon et Marcel Dorin relancent l’association et fondent la « Confrérie de la Chaîne des Rôtisseurs ».

Un art, une histoire. C’est en cuisant sur le feu son morceau de venaison que l’homme primitif s’est différencié de l’animal. Il avait fait le premier pas vers la civilisation. Puis, petit à petit, cette cuisson primitive s’est développée : rôtir une viande devenait un art.

Intronisation de Jean Claude DENOGENS au grade de Chevalier
par le Grand Chancelier-Président Fondateur Jean VALBY
« Je fais le serment de toujours honorer l’art de la cuisine et la culture de la table ».

« Ma plume et moi, nous nous réjouissons d’avoir été nommés dans la célèbre « Confrérie de la Chaîne des Rôtisseurs », elle a été pour moi dans le beau métier de journalisme, une source intarissable de précieux conseils sur les arts de la bouche et de la table ».

« La Broche est par sa droiture et par sa netteté, le symbole et l’emblème de la cuisine française, droite et simple, de cette cuisine franche et loyale où les choses ont le goût de ce qu’elles sont, et où les sauces et les condiments ne « masquent » point la saveur des mets, mais la prolongent et l’« accentuent », écrivait en 1952 Curnonsky, Prince élu des Gastronomes, Grand Maître d’Honneur de la Chaîne des Rôtisseurs. La Broche est l’emblème de tous les titres des membres et professionnels très hiérarchisés qui vont de Rôtisseur, de Grillardin à Maître d’Honneur : au total quatorze titres différents, qui ne sont pas seulement honorifiques mais parfaitement adaptés aux différentes qualités ou qualifications professionnelles. Quant aux Membres amateurs, l’Écuyer Tranchant sera le simple gastronome ne possédant pas de broche, mais sachant découper.

Ce qui distingue la Chaîne des autres organisations de gastronomie est sa grande diversité et sa présence géographique dans le monde entier. Elle nous rappelle que chaque bailliage est un maillon essentiel d’une communauté mondiale dynamique.

Forte de plus de 25,000 membres, la Chaîne des Rôtisseurs est une Association internationale  de la Gastronomie, aujourd’hui implantée dans plus de 80 pays membres afin de célébrer leur passion pour la cuisine et les vins fins et promouvoir de jeunes chefs et sommeliers du monde entier. Son siège international est situé à Paris ( France ).

« Le bonheur est souvent la seule chose qu’on puisse donner sans l’avoir et c’est en donnant qu’on l’acquiert ». 

Cette jolie phrase de Voltaire est plus que jamais d’actualité pour la Chaîne des Rôtisseurs.
Une chaîne d’amitié gastronomique à travers le monde entier. 
Concluons avec Casimir Delavigne

« Tout s’arrange en dînant dans le siècle où nous sommes
Et c’est par des dîners qu’on gouverne les hommes ».

SIÈGE MONDIAL DE LA CHAÎNE DES RÔTISSEURS
7 rue d’Aumale, 7009 Paris France
Tel : + 33 1 42 81 30 12
Emmanuelle Dufour, Attaché de Direction Générale

Courriel : edufour@chaine-des-rotisseurs.net


Friday, May 2, 2014

ŒNOPHILEMENT VÔTRE: LE SAVOIR-BOIRE ET LE SAVOIR-MANGER FRANÇAIS OFFICIELLEMENT RECONNUS DANS LE MONDE

«Le vin est le meilleur ami de l’homme, 
le compagnon de sa vie,
le consolateur de ses chagrins, 
l’ornement de sa prospérité;
c’est le lait des vieillards, 
le baume des adultes 
et le véhicule des gourmands.»
 (Grimod de la Reynière)

«Le vin, à l’étranger, 
dans le monde entier, c’est la France»
        (Didier Guillaume sénateur PS  Drôme)

Enfin, voilà un heureux coup de pouce et une vérité nationale qui aide l’ŒNOPHILIE hors de France, le Sénat français institution suprême, reconnaît en commission que le vin fait «partie du patrimoine» de la France.

La commission des Affaires économiques du Sénat a adopté à l’unanimité, mercredi, un amendement reconnaissant que «le vin, produit de la vigne, et les terroirs viticoles font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France». Amendement de Roland Courteau (PS).

«Le vin exprime un patrimoine vivant, il fait partie du patrimoine culturel, littéraire mais également gastronomique, paysager, architectural, matériel, économique et social, aussi bien sûr avec des centaines de milliers d’emplois», s’est enflammé sous les applaudissements le sénateur de l’Aude. Cet amendement fait suite à une proposition de loi déjà déposée en 2012. Deux sénateurs UMP, Gérard César (Gironde) et Raymond Coudert (Hérault), avaient déposés un amendement similaire. Merci Monsieur le sénateur, «Si ce n’est pas vraiment une surprise, au moins maintenant c’est écrit en loi noir sur blanc».

Le Sénat (France) institution suprême.

Mais, en 45 ans, au titre de Fondateur et Grand Chancelier de l’ «Ordre du Mérite Œnophile » et de rédacteur-en-chef de la Gazette des Œnophiles De Vigne en Bouche que j’anime en Amérique française, j’ai pu et je continue à découvrir ses grandes vertus et son bel esprit de communication. Si la France a toujours une longueur d’avance sur d’autres pays viticoles, c’est principalement grâce à sa recherche de terroirs effectuée durant des siècles au moyen d’essais réitérés pour découvrir le ou les cépages qui expriment le mieux le caractère d’un site spécifique. Quand on est issu de la vigne de France, il est pour moi impensable, qu’on ne sache pas boire le vin avec modération. 

Le bon vin de France est un plaisir que l’on déguste avec sagesse et recueillement. La France est le vignoble du monde. Sa position géographique et l’histoire l’ont modelée en une mosaïque de petits pays qui ont aujourd’hui encore tous, leurs variétés de vins fins. En l’explorant régulièrement, de l’Alsace à l’Ile de Beauté, j’ai vite pris goût et compris que cette glorieuse France vitivinicole avait façonnée avec le temps l’«amour du vin» c’est-à-dire la «science œnophile». 

Aujourd’hui, on préfère boire moins mais mieux. Selon l’historien Marcel Lachiver, «Il n’y a pas de grands vins sans consommateurs éclairés». Nous avons bien raison de dire qu’en exportant ses vins, c’est un peu de sa gaîté que la France envoie de par le monde avec bien entendu ses compliments œnophiles.

Le vin fait «partie du patrimoine» de la France

GASTRONOMIQUEMENT VÔTRE
«La gastronomie Française inscrite au patrimoine
culturel immatériel de l’Humanité (UNESCO)»

«La cuisine française est la meilleure du monde, 
et cette gloire éclatera par-dessus toutes les autres 
le jour où l’humanité plus sage 
placera la broche au-dessus de l’épée.»
                                                  (Anatole France)

Le 19 novembre 2010, le «Repas gastronomique des Français» était officiellement inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Cette proclamation, date historique dans l’histoire de la cuisine française, couronne en ce qui me concerne un travail de longue haleine.
Le repas gastronomique des Français appartint désormais au patrimoine de l’Humanité. C’est une autre grande fierté pour nous, l’équipe de «Science de Bouche» De Vigne en Bouche  la Gazette des Œnophiles. «Mange pendant que c’est chaud» disait ma grand-mère, «mange et tais-toi» disait ma mère toutes deux fières Périgourdines et fin cordon bleu. Il y a du protocole dans l’art de la table française.

La gastronomie Française inscrite au patrimoine
Immatériel de l’Humanité.

Oui, les Français ne mangent pas comme les autres. En France le repas est copieux sans être lourd. «La Cuisine, c’est quand la cuisine a le goût de ce qu’elle est». Nos repas ont une âme autant qu’une histoire. C’est ce qu’a reconnu mardi l’Unesco en classant le «repas gastronomique des Français». La gastronomie française au patrimoine mondial, est un atout économique. Nous l’avions un peu résumé à notre façon par notre savoureuse citation  qui ne nous quitte pas : «Le vin est à la table, ce que la fleur est au jardin». 

Vin et plats vont de paire. «C’est une excellente nouvelle», se réjouit Allan Sichel, président de la Fédération des négociants de vins de Gironde. Les cuisines régionales. Il y en a de très nombreuses. Chacune diffère de toutes les autres. Le Français est un mangeur de pain, car il aime les sauces. Il aime une viande grillé ou un poisson, des légumes, une salade, du fromage car chaque région à son fromage, un verre de vin, un fruit, une tasse de café. Le Français aborde sa journée de travail, lucide, l’estomac non chargé. Je me souviens, je viens de cette France, élevé dans la Dordogne cette terre savoureuse. 

Le déjeuner du midi est copieux mais fin. Il est incontestable que les plaisirs de la table ont toujours été fort appréciés en Périgord. Comme dans toute la Guyenne, on est friand en Périgord de tourains, par exemple de tourain blanchi (à l’ail), le tourain bourru (au confit d’oie). On prépare également des soupes aux abattis d’oie ou de dinde. Les hors-d’œuvre de foies d’oie et de canard sont les plus riches. On mange aussi des pâtés de perdreaux, de grives, de bécasses, du jambon cru du pays et aussi des pâtés de foie d’oie et de canard, ainsi que des ballottines de dinde. On sert, comme partout, des écrevisses à la nage, des truites grillées, des brochets à la broche, des anguilles au vin rouge. Dans ce Périgord, on prépare, toutes sortes d’omelettes dont la plus suave est l’omelette aux truffes. 


Un repas de famille, le rituel des Français, fait qu’on aime
bien boire et bien manger

Mais les omelettes aux cèpes, ou aux morilles, ou aux girolles, ou encore à l’oseille sont excellentes. Je me souviens de mes grands-mères qui préparaient un plat, la fameuse «mique», un plat qui appartient typiquement au Périgord noir, la mique est faite avec du pain rassis, des petits morceaux de lard et des œufs. 
J’ ai eu l’honneur de savourer un plat aujourd’hui ruineux, qu’on ne fait plus guère, le lièvre à la royale (la farce exige 500g de foie d’oie et deux ou trois grosses truffes!). On mange aussi, en Périgord, l’enchaud truffé (rôti de porc), la dinde truffée, l’oie farcie, la tourtière d’abattis de volaille, le poulet sauté au verjus, les pigeons aux petits pois frais, le lapin farci braisé, le coq en pâte sauce périgourdine etc… 
Peu de fromages, sinon les fromages de chèvre et le fromage de la Trappe d’Échourgnac. En desserts, les plus populaires il y a les tourtières de fruits, les œufs  à la neige, les crêpes, le flan périgourdin aux pruneaux et la cajasse.  Nos vins, bien entendu, le liquoreux monbazillac, certains montravels moelleux et sec, le rosette. Les vins blancs et rouges de Bergerac et le vin rouge de Pécharmant .

Le nom même de Périgord sonne comme un coup de clairon vainqueur, imaginez-vous les autres appétissantes régions de cette gloire gastronomique. En France le savoir-boire et le savoir-manger sont une culture. Depuis des décennies, le «savoir boire» s’est révélé plus efficace contre le vinisme et contre l’alcoolisme, cela aussi la France l’a expérimenté. Nous, nous avons et continuons à diffuser avec passion cette culture de la gastronomie Française.  
Le roi le plus populaire de France Henry IV, (1553-1610) avait dit, «Bonne cuisine et bons vins, c’est le paradis sur terre.»